Dimensionner un projet LED pour le Décret tertiaire : méthode et plan d’action

Dimensionner un projet LED pour le Décret tertiaire : zones, confort visuel, automatisation et plan d’actions en 6 étapes pour réduire la facture et rester conforme.
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Objectif Décret tertiaire : que vise l’éclairage ?

L’éclairage pèse souvent 20 à 30 % de la consommation d’un bâtiment tertiaire. Le Décret tertiaire exige de prouver des réductions mesurables. Pour l’éclairage, cela veut dire :

  • Assurer un confort visuel suffisant pour chaque espace (bureaux, salles, couloirs).
  • Réduire les kWh consommés grâce à des LED performantes.
  • Fournir des preuves chiffrées sur la plateforme OPERAT.

En résumé : voir clair, dépenser moins, et rester conforme.

Dimensionner : éclairage utile, zones, horaires

Comprendre la notion de “lux utile”

Un “lux” est une unité qui mesure la quantité de lumière reçue sur une surface.

  • Dans un bureau, on recommande environ 300 à 500 lux : c’est l’équivalent d’une salle de classe bien éclairée.
  • Dans un couloir, 100 lux suffisent : comme une lumière d’ambiance dans un hall d’hôtel.
  • Dans un atelier, on vise 500 lux ou plus : comme un plateau de cuisine professionnelle, où il faut voir les détails.

Un projet LED consiste à adapter la puissance et le nombre de luminaires pour atteindre ce confort visuel sans excès.

Zoner le bâtiment, c’est adapter la lumière à chaque usage

“Zonage” signifie simplement qu’on n’éclaire pas tout de la même façon. Une salle de réunion n’a pas besoin du même éclairage qu’un couloir. Cartographier le bâtiment permet d’éviter :

  • Le sur-éclairage : trop de lumière = gaspillage et inconfort.
  • Le sous-éclairage : pas assez = fatigue et baisse de productivité.

Tenir compte des horaires et de l’occupation

Un open space utilisé 10 h par jour n’a pas les mêmes besoins qu’une réserve ouverte 2 h par semaine. Dimensionner, c’est aussi ajuster le plan LED à l’usage réel pour maximiser l’économie.

Pilotage et détection

Automatiser l’éclairage pour éviter le gaspillage

Un bureau vide n’a pas besoin d’être éclairé. Les détecteurs de présence allument et éteignent automatiquement les LED. Résultat : jusqu’à 30 % d’économie supplémentaire.

Utiliser la lumière naturelle

Des capteurs ajustent l’éclairage en fonction du soleil. Quand la lumière extérieure suffit, les LED baissent d’intensité. Cela assure confort et économies, sans que les occupants s’en aperçoivent.

Maintenance et durée de vie

Une LED de qualité dure en moyenne 50 000 heures, soit plus de dix ans d’utilisation courante. Cela réduit fortement les coûts de maintenance. Prévoir un contrôle annuel simple (nettoyage, test des détecteurs) garantit la performance et la conformité dans la durée.

Cas type : –44 % en un an

Un commerce de 1 200 m² consommait 75 000 kWh/an avec ses néons. Après installation de LED performantes et détecteurs de présence :

  • La consommation est tombée à 42 000 kWh/an.
  • Le gain atteint –44 %.
  • Le confort visuel s’est amélioré (lumière homogène, fatigue réduite).

Ce type de résultat est courant, et il permet de justifier l’investissement auprès de la direction et de prouver la conformité au Décret tertiaire.

Plan d’actions en 6 étapes

  1. Mesurer l’éclairage actuel (combien de lumière réelle par zone).
  2. Cartographier les espaces (bureaux, salles, couloirs, ateliers).
  3. Concevoir le plan LED (choisir les bons luminaires et leur nombre).
  4. Ajouter le pilotage intelligent (détecteurs, variation, capteurs de lumière naturelle).
  5. Monter le dossier CEE pour obtenir un financement partiel ou total.
    Suivre les résultats et prouver les économies sur OPERAT.

Conclusion

Dimensionner un projet LED pour le Décret tertiaire, c’est s’assurer que vos bureaux soient bien éclairés, que votre facture baisse et que vos économies soient reconnues officiellement. La méthode repose sur trois piliers simples : mesurer, adapter, automatiser. Les résultats sont concrets : –40 % de consommation en moyenne et une conformité assurée.

FAQ – Dimensionner un projet LED

Quels lux viser par zone ?

Un bureau doit être éclairé entre 300 et 500 lux, soit l’équivalent d’une salle de classe bien lumineuse.

Le pilotage change-t-il vraiment la facture ?

Oui. Les détecteurs de présence et capteurs de lumière réduisent de 20 à 30 % la consommation en plus du relamping.

Comment prouver les économies ?

En comparant les consommations avant/après installation et en déclarant les résultats sur la plateforme OPERAT.

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